Eliza

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Ceux d’entre vous qui ont suivi les péripéties de mes thrillers publiés à ce jour retrouveront dans la présente miniature de roman policier, un de mes personnages préférés. Elle joue l’un des premiers rôles dans Le jeu des assassins. Elle n’est pas au centre du récit dans La mort en héritage, mais son rôle y est capital. La vie n’est pas constituée d’éléments apparaissant de manière inopinée comme par génération spontanée. Il m’a paru nécessaire de dire comment ce personnage avait un jour décidé de consacrer sa vie à traquer les criminels.Cette histoire est celle d’une jeune fille qui n’a pas tout à fait vingt ans, et qui mène une vie calme, protégée et studieuse. Quand elle affronte un drame – le meurtre d’un enfant – son courage, ses qualités exceptionnelles de raisonnement et de déduction vont se révéler. Cela ne sera pas sa dernière apparition : je prémédite de la lancer dans de nouvelles aventures, en compagnie de Siméon Herrero naturellement. Un ami m’a un jour demandé ce qui m’avait amené à écrire Le jeu des assassins. J’ai répondu que je n’avais pas eu d’intention particulière, mais que je m’étais follement amusé en le faisant. Ce n’était pas tout à fait vrai : il y a peu, lors d’une causerie, j’ai expliqué que je m’étais rallié à la vision de la célèbre Patricia Cornwell, lorsqu’elle écrit : « Le roman policier est aussi une manière de lutter contre le crime ». D. M. BenolielEXTRAITLe temps continuait à s’écouler. Son protégé pâlissait et ses dents grinçaient. Elle appela plusieurs fois son nom, mais après la première fois il ne réagit plus. Elle se pencha sur lui, passa sa main sous sa chemise pour essayer de sentir son cœur. Il battait d’une manière violente et désordonnée. La mâchoire de l’enfant se crispa, son œil s’ouvrit tout grand puis demeura fixe tandis que la tension musculaire se relâchait. Eliza comprit qu’il venait de mourir. Toujours agenouillée elle se pencha en arrière et le visage tourné vers le ciel céruléen d’un bel après-midi d’été, elle hurla de toutes ses forces, comme une bête.À PROPOS DE L'AUTEURDavid Max Benoliel vit à Vaux-sur-Mer près de l’Atlantique qui a bercé sa jeunesse au Maroc. Avocat honoraire, marié depuis cinquante ans, grand-père de Martin, Elise et Garance, la retraite lui a permis de se livrer à son vice le plus ancien : l’écriture. Son thriller Le Jeu des Assassins a été couronné par le prix du Salon du Livre de Royan en juin 2012.